Malgré les petits fours, ils n'ont pas causé «frais de bouche». Entre le président Jacques Chirac, ancien maire de Paris, et Bertrand Delanoë, actuel édile de la capitale et donné par les sondages comme l'un des mieux placés, à gauche, pour espérer succéder au chef de l'Etat, la cérémonie des voeux a été, hier, «républicaine, démocratique et respectueuse». Toute allusion à l'affaire dite des «frais de bouche» de l'Hôtel de Ville aurait en revanche été «déplacée», a balayé l'Elysée, alors que la Ville de Paris a déposé une plainte contre X avec constitution de partie civile qui concerne les dépenses alimentaires des époux Chirac à la mairie de Paris de 1987 à 1995. En évoquant des dossiers comme la pollution ou le handicap, Bertrand Delanoë s'est contenté d'aller chasser sur des terrains chers au chef de l'Etat.
Hier, le Président et le maire de Paris n'ont pas non plus évoqué l'échéance de 2007. C'est Bernadette Chirac qui s'en est chargée sur RTL. L'épouse du chef de l'Etat n'a pas exclu une nouvelle candidature de son mari à l'élection présidentielle dans quatre ans. «Je n'ai pas encore réfléchi. On ne sait jamais», a-t-elle glissé hier, comme si c'était à elle que revenait la décision... Le 4 décembre déjà, Jean-Claude Gaudin, président délégué de l'UMP, avait envisagé une telle hypothèse, jugeant le chef de l'Etat en «pleine forme» : «Et pourquoi le président de la République ne serait-il pas encore candidat en 2007 ? Moi, je le souhaite.»
Plutôt que de disserter sur cet a