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Raffarin, toujours aussi com'

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Devant la presse vendredi, le Premier ministre a vanté son action.
publié le 11 janvier 2003 à 21h45

Petite leçon de communication. Jean-Pierre Raffarin a saisi vendredi l'occasion des voeux de la presse pour se faire le propre commentateur de sa manière d'être et de sa méthode. Souvent accusé de privilégier la forme sur le fond, le Premier ministre s'est défendu de toute «superficialité». «La communication, c'est d'abord être attentif aux autres, d'abord comprendre pour pouvoir agir», a-t-il expliqué. Et de marteler : «C'est un outil de l'action» et en aucun cas de la «manipulation» : «Il faut convaincre, formaliser, faire partager. La communication, c'est de l'inter-activité (...) Je pense que le 21 avril, c'est un déficit de communication», a-t-il lancé.

Ecole de commerce. Persuadé que «la société française a quelquefois le sentiment qu'elle n'est pas entendue», il a assuré, renouant avec un ton digne des écoles de commerce où il a fait ses classes : «La communication, c'est de l'échange, c'est cette ouverture aux autres, elle exige beaucoup d'attitude personnelle, beaucoup de respect de l'autre, une certaine modestie. L'humilité, ce n'est pas s'abaisser, c'est s'ouvrir.» Un exercice d'autojustification ponctué lourdement par une citation de Paul Eluard : «On transforme sa main en la mettant dans celle d'un autre.»

Comme à son habitude, l'hôte de Matignon s'est exprimé dans un mélange d'improvisation et de préparation minutieuse. S'il n'avait pas de discours écrit, le décor de son intervention a fait l'objet d'un montage probablement aussi soigneux que coûteux. Un auvent a