Les députés sont malmenés ? Le commandant Debré veille. A l'occasion de ses voeux à la presse, le président de l'Assemblée nationale s'est posé, hier, comme leur défenseur, affirmant vouloir leur apporter une «crédibilité renouvelée». La veille, Christian Poncelet, président du Sénat, avait souligné que «l'année 2002 a été celle de la revanche du Sénat». «Après avoir été traité d'anomalie par un Premier ministre (Lionel Jospin, ndlr), le Sénat a retrouvé toute son influence», s'était-il félicité, faisant allusion à la loi de décentralisation. Un ton peu goûté par Jean-Louis Debré qui a affirmé qu'il n'était, pour sa part, dans «aucun esprit de revanche». Il a cependant amèrement regretté la «dérive» de la fonction de député. «Les parlementaires sont plus souvent dans leurs circonscriptions qu'à l'Assemblée», a-t-il déploré. Et de s'interroger : «Faut-il se résigner à ce que l'Assemblée soit une sorte de conseil des territoires, une chambre qui engrangerait les intérêts des lobbies ?» A cette question, il a répondu clairement : «Il nous faut retrouver une ambition simple et forte pour le Parlement : réinscrire sa mission nationale au coeur de la politique.» Dans les jours qui viennent, il devrait annoncer des «modifications importantes» du règlement interne de l'Assemblée. L'ancien sénateur Raffarin n'a jamais caché son penchant pour le Palais du Luxembourg, mais il refuse de s'inscrire dans la terminologie vengeresse employée par Poncelet. «Pour lui, il s'agit d'un rééquilib
Debré veut les députés à l'Assemblée
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publié le 15 janvier 2003 à 21h49
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