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Libération

A Paris, Juppé et Jospin, tuteurs encombrants

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Les candidats à la législative les prient de rester discrets.
publié le 16 janvier 2003 à 21h49

A chacun sa croix. En campagne pour la législative partielle de la 17e circonscription de Paris, dont le premier tour aura lieu le 26 janvier, l'UMP Patrick Stefanini et la socialiste Annick Lepetit portent la leur. Le premier tente de se débarrasser de son image de lieutenant d'Alain Juppé, avec qui il a fait les 400 coups au RPR. Son adversaire socialiste essaie, elle, de faire oublier sa proximité avec Lionel Jospin. Prié jusque-là d'être discret, Juppé a réussi à se montrer un peu, hier, en venant soutenir Stefanini dans les rues du XVIIIe arrondissement. Jospin, lui, devra se contenter d'un petit mot de soutien dans le journal de campagne de Lepetit. Pour l'ancien Premier ministre socialiste, cette campagne aurait pourtant pu être l'occasion de signer son retour à la vie politique. Mais Lepetit craignait qu'un come-back du battu du 21 avril vienne parasiter sa campagne.

Les deux anciens locataires de Matignon ne font plus recette. Surtout dans ce secteur du nord-ouest de la capitale, où la moindre erreur peut se révéler fatale. En juin, la candidate PS l'avait emporté de seulement 156 voix, avant que le Conseil constitutionnel invalide son élection (1). A dix jours du premier tour, Lepetit et Stefanini étalent leurs autres soutiens, sans faire grand cas de leur mentor respectif.

Caméras. La visite, hier, du président de l'UMP, noyée dans une série de déplacements ministériels (Renaud Dutreil, Jean-François Lamour, Jean-Louis Borloo...), a eu pour mérite d'attirer les camé