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Libération

La 17e circonscription comme thermomètre

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UMP et PS pensent mesurer leur popularité dans ce scrutin.
publié le 16 janvier 2003 à 21h49

Branle-bas de combat dans les états-majors. A l'orée d'une année sans élections, la législative partielle de la 17e circonscription de Paris a pris des allures de test national. Du PS à l'UMP, tout le monde a les yeux braqués sur le duel entre Annick Lepetit et Patrick Stefanini. Matignon fait même de cette élection un révélateur de la popularité du gouvernement. L'entourage du Premier ministre espère que la bonne cote de l'équipe Raffarin suffira à la majorité pour combler les 156 voix qui avaient permis à Lepetit de l'emporter en juin.

«Report FN». «A l'époque, Stefanini n'avait pas bénéficié d'un bon report des voix FN, note un collaborateur de Raffarin. Avec la politique de Sarkozy, on va voir si ce report s'améliore.» «Mais on ne rejoue pas Yvelines, acte II», poursuit le même, en référence à la déconfiture de l'UMP, balayée en décembre par l'UDF Christian Blanc dans la 3e circonscription des Yvelines.

Dans dix jours, le nouveau parti chiraquien jouera pourtant une partie de sa crédibilité dans ce secteur du nord-ouest de la capitale. La preuve : une brochette de ministres s'y bouscule pour soutenir Stefanini (lire ci-contre), et notamment Nicolas Sarkozy, dont la venue est annoncée pour mercredi. Jean-Pierre Raffarin pourrait lui tenir meeting entre les deux tours.

De son côté, le patron du PS, François Hollande, mise sur ce scrutin pour «montrer que la popularité du gouvernement est moins établie qu'il n'y paraît». Et pour contrer l'«effet Raffarin», la gauche veut jouer