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Libération

Aubry, patronne d'un «autre monde»

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Sa contribution pour le congrès du PS défend une ligne «claire», à gauche.
publié le 17 janvier 2003 à 21h51

Un ultime rendez-vous téléphonique mardi avec François Hollande n'aura rien changé. Martine Aubry, ex-ministre de Lionel Jospin, a présenté hier, au nom de son courant Réformer, sa contribution générale en vue du congrès du PS qui se tiendra en mai à Dijon. Autour d'elle, trois anciens ministres, Marylise Lebranchu, Jean Le Garrec et Jean-Pierre Sueur, et quelques-uns des 27 premiers signataires de son texte.

Rentrée. En novembre, la mai re de Lille n'avait qu'à moitié réussi sa rentrée lors d'un déplacement en Saône-et-Loire. Hier, elle a annoncé la couleur : déposer une contribution «est un acte politique». «Les Français ont besoin de savoir quelle société le PS leur propose», a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse. Titre de son texte : «Construisons un autre monde.» Il s'ouvre sur une défense du bilan Jospin, «élu sur des engagements qu'il a tenus». «Lionel Jospin est un grand à tout point de vue», considère-t-elle. Dès l'introduction de son texte, l'ex-ministre de l'Emploi défend aussi les 35 heures. «Même si on est les seuls, on continue de penser que nous avons eu raison de lancer les 35 heures», a-t-elle souri.

Elle précise aussi d'emblée l'objectif politique de sa contribution : aller «jusqu'au bout de la nécessaire clarification, sans a priori mais avec détermination». «Il est temps, écrit-elle, que les différences de fond soient portées à l'appréciation des militants.» Sans citer ni Fabius ni Strauss-Kahn. Mais elle y pense très fort : «Rien n'est pire que