To be or not to be UDF ? Cette question existentielle, les ténors centristes passés à l'UMP ont cessé de se la poser. Cela fait déjà trois mois qu'ils ont officiellement quitté «l'UDF Canal historique», selon l'expression amusée de Marc-Philippe Daubresse, député UMP du Nord. Mais les ex-UDF n'ont toujours pas réglé leur oedipe politique. Et certains aimeraient aujourd'hui tuer le père en marginalisant pour de bon François Bayrou (6,84 % à la présidentielle), coupable, selon eux, de ne pas avoir joué l'union à droite. Car, hormis François Bayrou, Gilles de Robien et André Santini, toutes les pointures centristes ont choisi de se rallier plus ou moins vite au panache élyséen : Philippe Douste-Blazy, Jacques Barrot, Pierre Méhaignerie, Hervé de Charette... Autant d'anciens ministres qui ont fait le pari a priori peu risqué de se fondre dans l'UMP. Avec, pour soulager leur conscience, la bénédiction de Valéry Giscard d'Estaing, fondateur de l'UDF en 1977.
Tracasser. Et pourtant. En organisant sa survie avec un certain succès, l'UDF, même dépouillée de ses poids lourds et d'une grande partie de son financement, continue de tracasser ceux qui l'ont quittée. Dernier exemple en date : la facile victoire de Christian Blanc, soutenu par l'UDF, face au candidat UMP lors de la législative des Yvelines en décembre. Ce succès de l'UDF, interprété par Bayrou comme le refus des électeurs de se plier au bipartisme, a été très mal vécu par ceux qui ont fait le choix de l'UMP. «Pour eux, l