Cette fois, «c'est parti» : François Chérèque l'a annoncé vendredi lors d'un colloque sur «les retraites en Europe» organisé à la Cité des sciences de La Villette à Paris par quatre syndicats (CGT, CFDT, CFTC et Unsa). «C'est parti, a repris le numéro un de la CFDT, et que ce soient les organisations syndicales qui lancent la première grande réunion sur le sujet est un symbole.» «Nous sommes avec cette réforme sur des enjeux sociaux majeurs, a aussitôt renchéri son compère Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT. Il y a un défi à relever pour le mouvement syndical.» L'heure était vendredi à l'unité syndicale.
Innover. Alain Olive, secrétaire général de l'Unsa, et Jacques Voisin, le nouveau président de la CFTC, étaient à l'unisson. Ce dernier a souligné «la capacité des organisations syndicales à faire avancer les choses, à innover». Tandis que le premier insistait sur l'importance de l'événement qu'avait constitué le 6 janvier dernier la signature d'une plate-forme commune aux sept grands syndicats représentatifs des salariés du public et du privé (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, Unsa et FSU).
Les sept organisations se retrouveront le 1er février pour une grande journée de manifestations, pour proclamer leur attachement commun aux principes de solidarité entre salariés, et entre générations. En attendant, le colloque organisé vendredi à La Villette a mis en évidence une forte ligne de démarcation entre d'une part les cinq syndicats «réformistes», qui veulent être les mot