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Libération

Les élus divisés sur la Corse unique

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Le ministre de l'Intérieur, dans l'île samedi, envisage un référendum.
publié le 18 janvier 2003 à 21h52

Quatrième virée corse pour Nicolas Sarkozy depuis le mois de juillet 2002 et premiers couacs. Le ministre de l'Intérieur se rend samedi à Ajaccio pour clôturer le deuxième séminaire des Assises des libertés locales réunissant l'ensemble des élus insulaires. A l'exception cette fois des indépendantistes qui ont décidé de bouder cette réunion. Motif de leur irritation : la création, à l'ordre du jour du séminaire, d'une collectivité unique qu'ils approuvent mais qu'ils jugent déjà entérinée par un vote de l'Assemblée de Corse en juillet 2000 dans le cadre du processus de Matignon. Surtout, ils reprochent à Sarkozy de traîner des pieds sur le regroupement des «prisonniers politiques».

Les responsables politiques de l'île doivent en effet décider s'ils conservent la collectivité territoriale mise en place par le statut Joxe de 1991 avec les deux départements existants, Haute-Corse et Corse-du-Sud ou bien s'ils les liquident d'un trait de plume pour laisser place à une collectivité unique régionale. Une querelle byzantine qui divise la droite comme la gauche.

Concentration. Dans le camp des défenseurs des deux dé partements se retrou vent le député-maire (PRG) de Bastia, Emile Zuccarelli, les sénateurs Nicolas Alfonsi (PRG, Corse-du-Sud) et Paul Natali (UMP, Haute-Corse). Ils invoquent la proximité et surtout le danger d'une concentration excessive des pouvoirs dans les mains de la collectivité unique pour plaider le maintien des départements. Les deux conseils généraux ainsi que l