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Libération

UDF et UMP, majorité très plurielle

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Bravant Juppé, Borloo s'est rendu au congrès centriste.
publié le 20 janvier 2003 à 21h54

Ça tombe bien. François Bayrou avait demandé hier en clôture du congrès de l'UDF, réuni à la Mutualité, à Paris, une «rencontre» à Alain Juppé pour régler le différend entre l'UDF et l'UMP. L'entrevue aura lieu aujourd'hui à la mairie de Bordeaux. Objet du rendez-vous fixé de longue date: discuter de sujets aquitains. Les deux hommes tenteront de mettre fin à l'amorce de crise ouverte entre les deux partis de la majorité, une tension qui ne cesse d'enfler depuis deux mois. «Si Juppé nous propose un partenariat, il faudra qu'il fasse un sort aux Douste-Blazy, Barrot et autre Méhaignerie qui nous ont trahis», prévient un proche de Bayrou (Libération du 17 janvier). Un autre ajoute, plus explicite : «Ils ne comprennent que le rapport de force, les claques dans la gueule.»

Offre. De ce point de vue, Juppé a été servi. Il a été implicitement égratigné dans plusieurs interventions, y compris par Bayrou lui-même, qui l'a accusé de vouloir «faire taire ses alliés». Aspirant à être considéré comme un partenaire à part entière, le patron de l'UDF a renouvelé son offre de services au gouvernement : «Les meilleurs soutiens ne sont pas ceux qui disent oui à tout. Ce sont ceux qui sont assez libres pour approuver quand ils sentent que la direction est la bonne et pour avertir quand ils croient qu'elle est mauvaise. Au début, cela paraît inconfortable. Et puis, après, on s'aperçoit que s'ils sont lucides et justes dans leur jugement, leur liberté d'esprit est le meilleur des atouts.»

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