En quête d'identité, le PS tangue. Ce soir, le bureau national enregistrera officiellement le dépôt des contributions au congrès de Dijon, prévu en mai. Des textes entre lesquels les clivages sont peu visibles. Les congrès du PS se gagnant traditionnellement «à gauche», Hollande a d'ailleurs demandé à ses soutiens «sociaux-libéraux», Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius, de faire profil bas pour éviter de blesser la fibre militante avec des idées trop «modernes». Ancien conseiller de DSK à Bercy, Stéphane Boujnah publie aujourd'hui une note de cent pages pour la fondation En temps réel (1) intitulée l'Inoxydable Modèle suédois. Il y décrypte la puissance du «réformisme» social-démocrate suédois et invite le PS à s'en inspirer.
En France, les socialistes n'ont jamais été réélus, alors qu'ils sont au pouvoir en Suède de façon quasi continue depuis soixante-dix ans...
Les sociaux-démocrates suédois ont établi un contrat social très clair : les électeurs confient à l'Etat beaucoup de leurs revenus à travers une fiscalité élevée. En contrepartie, le gouvernement leur assure une administration efficace, une protection sociale très généreuse et des comportements de gestion publique extrêmement transparents et vertueux. Sur ce dernier point, les Suédois regardent d'ailleurs le fonctionnement de notre pays un peu comme nous observons certains Etats africains ou sud-américains. Enfin, ils ont une vue globale des intérêts de la société parce qu'ils représentent le pays réel. Leur par