Ah ! les drames des familles recomposées... Les élus centristes ont continué de se déchirer, hier, à l'Assemblée. Entre ceux qui sont restés fidèles à François Bayrou et ceux, plus nombreux, qui se sont fondus dans l'UMP, rien ne va plus. La rencontre entre Alain Juppé et le président de l'UDF, lundi à Bordeaux, n'a donc pas arrangé les choses. Loin de là. Malgré les déclarations officielles, les deux parties sont tombées d'accord pour dire que «l'ambiance a été assez tendue» entre les deux hommes. Et pour cause : dans le même temps, les ex-UDF passés à l'UMP (Philippe Douste-Blazy, Jacques Barrot...) ont pondu un communiqué vengeur pour rappeler que le partenariat ne pouvait se construire «sur le dénigrement». Durant le week-end, François Bayrou avait en effet affirmé, à la tribune du congrès de l'UDF, que son mouvement avait fait l'objet d'un «contrat». Sous-entendu : l'UMP verrait d'un bon oeil la disparition de l'UDF.
«Crocs-en-jambe». Hier, donc, les hostilités ont repris de plus belle. Philippe Douste-Blazy, ancien proche de Bayrou devenu secrétaire général de l'UMP, a dénoncé sur LCI les «crocs-en-jambe» de ses anciens amis. «J'ai du mal à concevoir la critique gratuite», a-t-il ajouté, tout en prévenant l'UDF qu'il ne fallait pas s'engager dans «une participation sans soutien» au gouvernement. Quelques heures plus tard, il remettait le feu aux poudres. Dans le cadre du projet de loi gouvernementale sur la réforme des scrutins, l'UMP va en effet déposer un amendement s