Menu
Libération

Merci pour tout et très bonne année..

Article réservé aux abonnés
Déambulation dans les coulisses des cérémonies des voeux.
publié le 22 janvier 2003 à 21h55

Ce 3 janvier au matin, dans la cour de l'Elysée, Jacques Chirac, emmitouflé dans un gros manteau, s'apprête à effectuer son premier acte officiel de l'année. Le rituel consiste à passer en revue un détachement d'honneur de la garde républicaine, à saluer le drapeau et à écouter la Marseillaise. Au même moment, le gouvernement quitte le ministère de l'Intérieur pour aller présenter ses voeux au chef de l'Etat. Les ministres jouent des coudes pour effectuer en tête les quelques dizaines de pas qui séparent la Place Beauvau de l'entrée du palais présidentiel. Ceux qui ont passé les fêtes au soleil comparent leur bronzage au visage pâle de Jean-Pierre Raffarin, resté dans le Puy-de-Dôme. D'autres cherchent un bon mot pour les caméras ou commencent déjà à fayoter, comme François Fillon, ministre des Affaires sociales : «Je vais souhaiter au Président de continuer à mettre en oeuvre son programme avec autant de sérénité.» La cérémonie qui s'ensuit marque le coup d'envoi de ce que le cliché journalistique appelle le «marathon des voeux». Les époux Chirac ont clôturé le leur le 11 janvier devant leurs «sujets» de Corrèze, mais l'exercice se poursuit dans les ministères, partis politiques et groupes parlementaires jusqu'à la fin du mois. Une de ces «exceptions françaises», inexistante dans la plupart des démocraties occidentales (lire page suivante).

Petites pancartes. Symbole d'une pompe républicaine héritée de l'Ancien Régime (lire interview ci-contre), la cérémonie des voeux élysée