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Libération

Dans le 93, l'UDF resserre encore la ceinture rouge

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En deux ans, ce fief PCF a perdu quatre communes. Dont Noisy-le-Sec.
publié le 23 janvier 2003 à 21h56

Ce n'est plus une série noire, c'est une hécatombe. Un à un, le PCF collectionne les revers en Seine-Saint-Denis. Dimanche, après quarante-trois ans de gestion municipale communiste, Noisy-le-Sec a porté l'UDF Nicole Rivoire à la tête de la mairie. Le parti de François Bayrou a ainsi remporté une quatrième commune en deux ans dans ce département géré par le PCF depuis sa création, en 1967. Entre les deux tours, le score du maire sortant, Jean-Louis Mons (PCF), a légèrement progressé, pour atteindre 49,44 % des voix. Mais seul un Noiséen sur deux s'est rendu aux urnes. Un taux d'abstention record qui a surtout pénalisé la gauche.

Couches moyennes. Si le PCF a laissé échapper ce bastion, c'est d'abord parce que la sociologie de cette ville de 37 000 habitants s'est profondément transformée. Les petites maisons, flanquées de leur jardin ouvrier, construites pour accueillir les cheminots de la gare de triage, sont désormais occupées par de jeunes couples issus des couches moyennes. Les vieux pavillons en meulière s'arrachent, et la ville a perdu, au fil du temps, ses métallos. «Les associations liées au PCF disparaissent, et les militants vieillissent», se désole un cégétiste. «Le PCF est soluble dans l'avenir, jubile le député-maire UMP du Raincy, Eric Raoult. C'est la fin du communisme gestionnaire dans les municipalités.» Jean-Louis Mons garde en travers de la gorge son invalidation prononcée par le Conseil d'Etat pour une faute qu'il n'a pas commise. Car si le scrutin a été a