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Budget : 3 % de déficit et des restrictions en prévision

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Le gouvernement prévoit un gel des crédits de 4 milliards.
publié le 24 janvier 2003 à 21h57

Francis Mer manierait-t-il la litote ? Hier matin, sur LCI, le ministre de l'Economie a laissé planer le doute sur l'ampleur du déficit des comptes publics (qui comprend ceux de l'Etat, des collectivités locales et de la sécurité sociale) : il se situerait, a-t-il expliqué, «autour de 3 %» du PIB. C'est-à-dire au niveau maximum fixé par le Traité de Maastricht pour les pays de l'euro. Philippe Marini, rapporteur UMP du Budget au Sénat, est plus affirmatif : «Nous sommes à 3 % de déficit.» Laure Maillard, économiste à la Caisse des Dépôts, est encore plus pessimiste : selon elle, le trou atteindrait 3,4 % en 2002, une estimation démentie hier par Bercy.

Correctives. De fait, ce sacré déficit semble filer entre les mains du gouvernement. Dans la loi de finances, il l'estimait, en juillet 2002, à 2,6 %, et l'a révisé à 2,8 %, en décembre. La croissance ralentissant, les recettes de l'Etat ont fait de même. Résultat, le déficit de l'Etat devrait dépasser les 47 milliards d'euros établis dans la loi de finances. Philippe Marini s'attend à 49 ou 50 milliards. L'autre inquiétude concerne les comptes de la Sécurité sociale qui, par la faute des dépenses de santé, devraient être dans le rouge d'au moins 4 milliards d'euros, au lieu des 3,3 prévus.

A Bercy, on travaille donc à des mesures correctives. Pour le moment, il n'est pas question de revoir la copie budgétaire 2003, qui table sur un déficit ramené à 2,6 % grâce à une croissance toute théorique de 2,5 %. Les instituts économiques