Pour arriver vendredi jusqu'à Port-Marly (Yvelines), les participants aux Assises des libertés locales de la région Ile-de-France ont dû affronter de sévères embouteillages. Nicolas Sarkozy a carrément qualifié leur performance d'«exploit». Ça tombait bien : c'est la question des transports qui a été au coeur des débats. Le président PS de la région, Jean-Paul Huchon, en a profité pour réclamer la présidence du Syndicat des transports d'Ile-de-France, actuellement dirigé par le préfet de région. Accordé par le ministre des Libertés locales, Patrick Devedjian, qui a laissé entendre que la Région devrait bientôt devenir l'autorité compétente en matière de transports collectifs.
Nicolas Sarkozy a confirmé la plupart des autres transferts de compétences qui, après la ratification de la réforme constitutionnelle par le Congrès, devraient faire l'objet d'un autre projet de loi avant l'été. Les départements récupéreront la gestion du RMI et des routes nationales, tandis que les régions se verront confier la formation professionnelle et le développement économique.
«Référendum». Pas vraiment convaincu, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a fait part de ses «interrogations» sur le transfert du RMI qui doit rester un «dispositif de solidarité nationale». Puis l'édile de la capitale a mis les pieds dans le plat en réclamant la convocation d'«un référendum, une idée pertinente lancée par Jacques Chirac». Les élus communistes ont fait la même demande. Sans le moindre espoir d'être entendu