Quitte ou double. Dimanche, une circonscription de la banlieue nord de Paris, la 5e du Val-d'Oise, sera l'objet de tous les regards. En jeu : un mandat de député, synonyme de retour sur le devant de la scène pour Robert Hue. Et de coup de gomme sur son calamiteux 3,37 % de la présidentielle et sur sa défaite aux législatives de juin. Un échec dès le premier tour, dimanche, s'il est devancé par le candidat socialiste ­ hypothèse peu probable ­ ou, au second, la semaine suivante, face au candidat de la droite sonnerait le glas de ses espérances. Les communistes, pas plus que les socialistes et l'UMP, ne font du choix des électeurs d'Argenteuil et de Bezons, les deux communes de la circonscription, un test national de leur audience (1). Pourtant, ce scrutin en forme de va-tout peut être lourd de conséquences à gauche.

«En direct». En juin, Robert Hue était candidat unique de la gauche. Au second tour, il a été battu de 244 voix par l'UMP Georges Mothron, maire d'Argenteuil depuis 2001. Si les électeurs sont rappelés aux urnes, c'est parce qu'en novembre le Conseil constitutionnel a invalidé le scrutin arguant que des affichettes au nom de Mothron avaient été apposées sur les panneaux d'information d'un ensemble HLM. Cette fois, Hue a souhaité avoir un concurrent socialiste face à lui. Une idée, dit-il, négociée en direct avec la Rue de Solférino pour mieux «ratisser large au second tour».

«Attitude curieuse», rétorque le candidat PS, Alain Leikine. Qui ne manque pas une occasion