Retour aux sources. Feu le Mouvement des citoyens (MDC) est devenu hier, à l'issue du congrès de Saint-Pol-sur-Mer (Nord), le Mouvement républicain et citoyen (MRC). Un changement de nom qui ne change rien. Pareil pour les hommes, bien que Jean-Pierre Chevènement fasse remarquer que sur «27 membres de la direction nationale, 15 ne viennent pas du MDC». Jean-Luc Laurent, maire du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) et organisateur des dernières législatives (aucun élu), devient premier secrétaire du MRC. Et la vieille garde est toujours là : Georges Sarre est promu porte-parole et Chevènement, président d'honneur. On ne change pas une équipe qui perd les élections, donc. Et on ne change pas non plus de stratégie. Le nouvel ancien parti du maire de Belfort louvoie toujours entre la droite et la gauche. «Au-dessus des partis», répète-t-il depuis son «discours fondateur» de Vincennes en septembre 2001. «Nous avons une ligne et nous devons nous y tenir, a-t-il asséné. Car on ne fait de bonne politique qu'à partir des idées, et les nôtres, issues de la réflexion et de l'expérience, vont à l'essentiel. Nos analyses ne sont pas seulement justes, elles sont percutantes.» Persuadé que le MRC a «un espace à occuper qui peut être encore plus grand en période de crise», l'ex-ministre de l'Intérieur ambitionne toujours de «faire bouger l'ensemble de l'échiquier politique». Il a exhorté les 4 000 militants revendiqués de son mouvement à «avoir confiance en eux» et à «tourner le MRC vers l'extér
Replâtrage sémantique au MDC.
Article réservé aux abonnés
par Didier HASSOUX
publié le 27 janvier 2003 à 21h59
Dans la même rubrique