Menu
Libération

La droite s'apprête à faire le grand écart.

Article réservé aux abonnés
La posture «altermondialiste» de Chirac la contraint à composer.
publié le 28 janvier 2003 à 22h00

Lula superstar à Paris, c'est pour aujourd'hui. Le président brésilien issu du Parti des travailleurs sera reçu à l'Elysée et à Matignon dans la matinée. L'occasion pour Jacques Chirac de se livrer à un nouveau numéro contre les dangers de la mondialisation. Depuis le Sommet de Johannesburg, en septembre, le chef de l'Etat n'en finit pas de plaider en faveur du Sud et de se poser en chantre du développement durable. A peine Lula élu, il lui envoyait ses «chaleureuses félicitations». Et le Président d'assurer son futur hôte qu'il partageait avec lui ses «engagements favorables au maintien des conditions d'une croissance durable» et qu'il veillerait «personnellement à ce que [Lula] obtienne de la France tout le soutien [qu'il peut] en attendre». Enfin, comme s'il s'agissait de montrer que Lula avait reconnu en Chirac l'un des siens, le Quai d'Orsay s'est fendu d'un message pour se réjouir que «pour son premier déplacement en Europe, le président du Brésil ait choisi de s'arrêter à Paris pour rencontrer les autorités françaises».

La semaine dernière, alors que plusieurs ministres étaient attendus à Davos, en Suisse, le chef de l'Etat a personnellement insisté pour qu'au moins autant de membres du gouvernement fassent le déplacement à Porto Alegre, au Brésil (Libération d'hier).

«Ouvert au débat». Les prises de position chiraquiennes ne vont pas sans embarrasser la droite. Les déclarations de Jean-Pierre Raffarin en disent long sur la confusion d'un camp, naturellement plus en pha