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Libération

Bayrou contre «le verrouillage et le charcutage».

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Des Verts à la droite souverainiste, le leader de l'UDF appelle à la résistance.
publié le 29 janvier 2003 à 22h01

Un front du refus. Quasi unanime. Même le Parti socialiste, a priori intéressé par le renforcement de la bipolarisation, s'est dit, hier, hostile à la réforme du mode de scrutin des régionales et des européennes. Parce qu'il ne veut pas apparaître comme le complice de Jean-Pierre Raffarin, François Hollande demande au gouvernement de «retirer» son projet de loi. Il ne pouvait pas laisser passer ce moment : les occasions sont rares de s'opposer.

«Démocratie». Bien plus que François Hollande, c'est François Bayrou qui fait figure de premier opposant. Le président de l'UDF sait que la survie de son parti est en jeu. Si le projet du gouvernement est adopté en l'état, Bayrou n'aura pas le choix. Ou se soumettre à l'UMP ou disparaître. Hier soir, lors d'une déclaration au siège de son parti, le député des Pyrénées-Atlantiques a appelé «toutes les forces démocratiques» à s'unir contre «le verrouillage et le charcutage». A cette fin, il leur propose de créer «le mouvement des 63» (les 82 % de Jacques Chirac au second tour de la présidentielle moins les 19 % recueillis au premier tour) et les invite à une rencontre «la semaine prochaine (...) pour exiger que la démocratie française soit juste et transparente».

Bayrou mitonne son «opération résistance» depuis plusieurs semaines. Initialement, il avait prévu de fédérer ce front du refus autour de la réforme des européennes et de la création de huit circonscriptions interrégionales. Il avait alors imaginé la tenue de meetings communs avec