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Libération

Scrutin régional : l'UMP à la manoeuvre.

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Le projet de loi fixe le seuil de maintien des partis à 10 % des inscrits.
publié le 29 janvier 2003 à 22h01

Nicolas Sarkozy morfle. En tentant de sauver les apparences. Le ministre de l'Intérieur est contraint de présenter, ce matin en Conseil des ministres, le projet de loi sur la modification des scrutins régionaux et européens. Et de le défendre, à partir du 11 février, au Parlement. Mais ce texte n'est pas le sien. C'est celui de l'Elysée et de l'UMP. C'est d'ailleurs le parti chiraquien, et non Matignon, qui a annoncé le contenu de la réforme.

Grosses écuries. Tout s'est joué hier matin, à Matignon, lors du petit-déjeuner des chefs de file de la majorité. Initialement le texte stipulait, pour les régionales de 2004, que les listes ayant obtenu 5 % des suffrages exprimés pouvaient fusionner et celles qui franchissaient la barre des 10 % pouvaient se maintenir au second tour. Hier matin, Philippe Douste-Blazy a réaffirmé tout le mal qu'il pense du projet de loi. Une nouvelle fois, il a plaidé pour que les seuils de fusion et de maintien soient calculés en fonction des électeurs inscrits. Dans cette hypothèse, et au vu de l'abstention habituelle lors de pareil scrutin (autour de 40 %), une liste devra rassembler près de 20 % des suffrages exprimés pour prétendre disputer le second tour et en obtenir au moins 10 % pour fusionner. Cette disposition privilégie les grosses écuries (UMP et PS) et pénalise les plus modestes (UDF, Verts, PCF, FN...). C'est ce qui intéresse Philippe Douste-Blazy, transfuge de l'UDF : tuer politiquement François Bayrou.

Le secrétaire général de l'UMP estim