Exposition médiatique maximum. La visite de soutien de Jean-Pierre Raffarin à Patrick Stefanini, hier en fin d'après-midi, a au moins servi à ça : à trois jours du second tour qu'il aborde en position difficile, le candidat de l'UMP aura vu sa bobine passer sur toutes les télés.
Objectif. C'était d'ailleurs l'objectif : mobiliser l'électorat de droite pour arracher la victoire à la socialiste Annick Lepetit, arrivée largement en tête au premier tour (44,13 % contre 35,37 %). Mais hier, le Premier ministre voulait aussi prouver qu'il n'est pas un «lâcheur», selon ses propres termes. Car cette visite de soutien, prévue dans un premier temps mercredi, avait été annulée au lendemain du premier tour, officiellement pour cause d'agenda surchargé. Beaucoup en avaient conclu que Raffarin ne voulait pas ternir son image auprès d'un candidat UMP en difficulté, ni faire de cette élection mal embarquée un test national pour son gouvernement. Pour se rattraper, dès son arrivée, le Premier ministre a même embrassé Stefanini sur les deux joues.
Interprétation. «On a dit que je me dégonflais, mais je ne suis pas un lâcheur», a-t-il déclaré à la cinquantaine de journalistes présents dans les rues de la 17e circonscription de la capitale. Et d'asséner : «Ce type d'interprétation, c'est inacceptable», en ajoutant : «Ce n'est pas moi.» Pendant la campagne présidentielle, Lionel Jospin avait utilisé la même dénégation après avoir jugé Jacques Chirac «usé, vieilli, fatigué». A croire que l'hôtel Ma