Rassembler davantage de manifestants que le 25 janvier 2001 : tel était l'objectif que s'étaient fixé samedi les syndicats pour la journée d'action sur les retraites. Il a été atteint. Samedi, on a totalisé 350 000 personnes (256 000 selon la police, plus de 500 000 selon les organisateurs). Deux ans plus tôt, contre les menaces sur la retraite à 60 ans, ils étaient 300 000. Avec 111 manifestations dans tout le pays, la journée d'action a fortement touché les petites villes, et rassemblé des foules importantes à Toulouse (18 000), Bordeaux (16 000), Rennes (12 000) ou Saint-Etienne (7 000). Malgré la neige et le froid, la réforme des retraites est un sujet qui mobilise. Si le gouvernement en doutait, les syndicats en ont fait la démonstration.
Paris, les leaders syndicaux en tête
A Paris pourtant, les flocons ont un peu refroidi les ardeurs. Avec 35 000 manifestants, on est en deçà du score de janvier 2001 (50 000). En tête de cortège, Bernard Thibault (CGT) et François Chérèque (CFDT) se sont retrouvés sous le même parapluie, tandis que Marc Blondel (FO) restait fidèle à sa casquette. A côté d'eux, Jacques Voisin (CFTC), Jean-Luc Cazettes (CFE-CGC), mais aussi Alain Olive (Unsa), Gérard Aschieri et Annick Coupé (G10-Solidaires), tous présents pour cette initiative intersyndicale.
La neige n'était pas seule responsable de la moindre affluence parisienne. Le mot d'ordre de grève dans les transports franciliens a un peu troublé la logistique. «Mais pourquoi font-ils grève un jour