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Libération

Le ton monte entre les socialistes.

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NPS et «Hollandais», en campagne interne, ont réuni leur camp samedi.
publié le 3 février 2003 à 22h05

C'est parti. Un meeting du Nouveau Parti socialiste dans la salle symbolique de la Mutualité à Paris. Un banquet avec jeux de lumières et effets de salle pour le premier secrétaire François Hollande, à Alfortville (Val-de-Marne). Les socialistes sont, ce week-end, entrés de plain-pied dans la campagne interne qui va les occuper jusqu'au congrès de leur parti, au mois de mai à Dijon. Quinze jours après le dépôt des dix-huit contributions au débat, ces deux «camps» se sont toisés samedi à quelques heures d'intervalle. Chacun dans son registre.

«Rénovation.» Le trio Dray-Montebourg-Peillon, devant 1 500 militants, a entonné l'air de «la rénovation». François Hollande, devant 400 convives, a cherché à incarner l'esprit de «responsabilité». Il était pour cela accompagné, pour la première fois, des représentants de son pack majoritaire de base : Dominique Strauss-Kahn, ses amis Jean-Christophe Cambadélis et Pierre Moscovici, mais aussi le député fabiusien de Seine-Saint-Denis Claude Bartolone. «Vous les appréciez et vous avez raison», a-t-il lancé à leur endroit.

Pour entamer sa campagne, le NPS a voulu faire savoir au premier secrétaire qu'il oserait le «défier», pour reprendre le mot d'Yvette Roudy, ancienne députée du Calvados. «Le nom du prochain premier secrétaire n'est pas gravé dans le marbre de la Rue de Solférino», a déclaré un autre orateur du NPS. «Notre tâche historique : refonder le PS. Nous pouvons gagner», a aussi assuré le député de la Nièvre, Christian Paul. Vincent