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Libération

La droite désarçonnée par l'effet Delanoë.

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Elle redoute la percée du maire de Paris au sein de la gauche.
publié le 4 février 2003 à 22h06

Bertrand Delanoë, nouveau cauchemar de la droite ? C'est la leçon que l'on pourrait tirer de la large victoire de la socialiste Annick Lepetit, élue députée dimanche avec près de 55 % des suffrages dans la 17e circonscription de Paris. Même le candidat malheureux de l'UMP, Patrick Stefanini, le reconnaît sans ambages : «Avec la victoire de la gauche à Paris en 2001, c'est un véritable rouleau compresseur qui s'est mis en place, le rouleau compresseur Delanoë.» Celui-ci avait déjà commis des dégâts en juin dernier en permettant à la gauche parisienne, à contre-courant du mouvement national, d'enlever trois circonscriptions à la droite.

Sombres. Battu et rebattu par une fidèle du maire de Paris, Stefanini n'hésite pas à prédire de sombres années à l'UMP parisienne : «Si nous ne parvenons pas à des candidatures d'union avec l'UDF dès le premier tour, nous ne sommes pas près de reprendre pied à Paris.» Tout cela à cause d'un socialiste qui s'est longtemps contenté d'afficher un profil d'élu local, avant que certains de ses camarades ne commencent à en faire le sauveur (supposé) de la gauche. A droite aussi, on se plaît à spéculer sur l'éventuel avenir national de Delanoë. Raffarin le répète à qui veut l'entendre : le maire de Paris sera sans doute le meilleur atout de l'opposition dans les prochaines années. En privé, le locataire de Matignon aime à railler les bisbilles internes au PS. Mais jusque-là, ses piques épargnent Delanoë. «La droite a tout intérêt à se méfier de lui. Il