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Libération

Un troisième sbire brigue l'après-Le Pen.

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Après Gollnisch et Marine Le Pen, Jacques Bompard, maire d'Orange, crée son écurie.
publié le 4 février 2003 à 22h06

Et de trois. Dans la course à la succession de Jean-Marie Le Pen, qui n'est officiellement toujours pas ouverte, un nouveau larron vient de se découvrir. Après Bruno Gollnisch, dauphin officiellement désigné par le président du FN, puis Marine Le Pen, adoubée médiatiquement, c'est au tour de Jacques Bompard de se lancer en piste. A moins de deux mois du prochain congrès du FN, à Nice, en avril, qui célébrera les trente ans d'existence de la formation d'extrême droite... et le premier anniversaire du 21 avril, Jacques Bompard, maire et conseiller général d'Orange, vient de dévoiler ses ambitions dans une lettre adressée à l'ensemble des conseillers généraux et régionaux frontistes. «Nous sommes encore loin du pouvoir. C'est la conséquence d'un certain nombre d'erreurs de méthode et de stratégie de notre camp ainsi que le résultat de notre incapacité à analyser nos revers», écrit l'édile frontiste pour annoncer la création de son propre club : l'Esprit public. Bompard juge que, «pour renforcer l'esprit national, il faut créer des associations ou des clubs afin de réfléchir à la manière dont les militants nationalistes doivent mener le combat». Et de placer son action à l'ombre de la mémoire de l'ex-numéro 2 du FN, Jean-Pierre Stirbois, décédé à l'automne 1988, sans que jamais le nom de Le Pen n'apparaisse sous sa plume. «Pour Bompard, le FN aujourd'hui, c'est tout sauf Le Pen», tranche un conseiller régional frontiste.

Atout de poids. Le maire d'Orange explique vouloir «approfo