Toulouse, de notre correspondant.
Du tac au tac. Philippe Douste-Blazy s'est félicité une nouvelle fois la semaine dernière du «plan Marshall» accordé par le gouvernement pour la reconstruction de sa ville de Toulouse après l'explosion d'AZF. «Un plan Marshall de quat'sous qui n'atteint pas le dixième de ce qui a été accordé au littoral atlantique après le naufrage du Prestige», a répliqué le président socialiste de Midi-Pyrénées, Martin Malvy. Un coup droit, un revers. Il n'y a plus de mou dans les échanges. Sans voix à Toulouse depuis 1971, les socialistes semblent retrouver le ton de l'offensive.
Lapsus. Martin Malvy prend le temps de sourire au public toulousain : «En tant que président de la région, je suis aussi l'élu de sa métropole...» Et alors que leur dernier candidat à la mairie, François Simon, a été battu il y a deux ans sans même atteindre 45 % des voix, les socialistes ne se sentent plus condamnés à l'opposition. «Il y avait une équation personnelle Dominique Baudis qui aidait ce dernier à être élu sans coup férir, analyse Malvy. Philippe Douste-Blazy, lui, n'en dispose pas.» L'actuel maire de Toulouse aurait même «une petite santé sur ses mandats», reprend le secrétaire fédéral du PS, Kader Arif ; allusion au fauteuil de député que «PDB» n'a sauvé, en juin, que de 608 voix en pleine marée UMP.
Le PS, enfin, joue la déstabilisation : «Je vois Juppé beaucoup travailler pour le développement de Bordeaux. Je ne sais pas ce que Douste fait pour Toulouse», dit Malvy.