Fébrilité d'avant-bataille. L'Assemblée nationale était agitée, hier, par les derniers préparatifs avant l'examen, à compter du 11 février, du projet de loi modifiant les scrutins régionaux et européen (1). Du côté de la majorité comme de l'opposition, chacun fourbit ses armes. PS, PCF et UDF ont bien l'intention de mener «une flibuste intelligente» en faisant durer les débats par le dépôt de milliers d'amendements, l'examen de trois motions de procédure, la multiplication des suspensions de séance et les vérifications inopinées de quorum. Avec l'objectif avoué de convaincre des députés UMP des effets pervers du texte. Les échanges devraient durer au moins jusqu'au 15 février, même si l'UMP s'emploie à «trouver les moyens de faire tomber les amendements».
«Pour le pluralisme». Pour les opposants au projet, la journée d'hier a débuté par un couac. Le renvoi de 24 heures de la conférence de presse organisée sous la férule de François Bayrou. Le président de l'UDF ne tenait pas à ce que son message se télescope avec les propos de Colin Powell qui, au même moment, s'exprimait à l'ONU sur l'Irak. Le matin, Bayrou avait tout de même réuni dans une salle de l'Assemblée nationale des représentants d'une dizaine de partis. Ne manquaient que le PS et le PCF qui préfèrent jouer, selon l'expression du socialiste Jean-Marc Ayrault, «la coalition parlementaire la plus large possible» plutôt que l'alliance entre partis. «Nous étions contents d'être ensemble», assuraient plusieurs participan