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Libération

Opération Bangalore.

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publié le 7 février 2003 à 22h09

Bangalore, New Delhi, envoyée spéciale.

Vanné, le VRP. Jean-Pierre Raffarin a entamé hier une visite de deux jours et demi en Inde aux allures de marathon commercial. Pour vendre ce qu'il appelle la «qualité France», le Premier ministre ne chôme pas. Après dix heures de vol, le voilà qui arpente les allées d'un Salon aéronautique à Bangalore, dans le sud du pays. A ses basques, son ministre de l'Economie, Francis Mer, Claudie Haigneré (Recherche) et François Loos (Commerce extérieur), et tout le gotha du patronat, de Serge Dassault à Franck Riboud, sous la houlette du président du Medef, Ernest-Antoine Seillière. Sans compter une dizaine de parlementaires UMP priés de se joindre à ce premier déplacement hors Europe du chef du gouvernement.

La petite troupe avance de stand en stand dans la chaleur et la cohue. Raffarin, les traits tirés par la fatigue, tente de s'esbaudir devant des maquettes d'avions et des pièces de moteurs en plastique. Dehors, le public contemple un défilé aérien. Le Premier ministre ne voit pas les fumées des avions tracer de grands coeurs rouges dans le ciel : il assiste à la signature en grande pompe d'un contrat entre Turbomeca et une compagnie d'aviation indienne pour des pièces pour hélicoptères. Un moment unique : les relations commerciales entre la France et l'Inde sont proches de zéro. C'est bien ce que regrette Raffarin, visiblement décidé à donner un coup de pouce aux patrons français pour percer le marché local. Après une mise en bouche en (bon)