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Libération

ISF: prochaine offensive à l'automne

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Les libéraux de l'UMP espèrent supprimer définitivement l'impôt honni des patrons.
publié le 8 février 2003 à 22h10

L'ISF passera-t-il l'année ? Après l'avoir largement écorné à l'Assemblée nationale, la majorité UMP-UDF n'a pas renoncé à le déshabiller un peu plus et devrait faire d'autres tentatives d'ici à la fin 2003, avec pour objectif de réduire au maximum l'impôt instauré par la gauche. Renaud Dutreil, au nom du gouvernement, a eu bien du mal jeudi soir à l'Assemblée, pour contenir les velléités très libérales d'une partie de sa majorité. Le projet de loi sur l'initiative économique du secrétaire d'Etat aux PME a été, tout au long de la discussion, l'occasion d'une surenchère d'amendements au profit des patrons et des investisseurs privés : création du chèque emploi-entreprise, interdiction de saisir l'habitation principale en cas de faillite, réductions d'impôts, etc. Au total, la future loi Dutreil pourrait coûter de 450 à 900 millions d'euros au budget de l'Etat. Indice de l'antifiscalisme primaire d'une partie de l'UMP, révélé au long du débat parlementaire, un député a dénoncé sans sourciller le «caractère confiscatoire de l'impôt sur le revenu».

Ardeurs. Voyant la tournure des débats, Renaud Dutreil a appelé à la rescousse les caciques de l'UMP, Jacques Barrot, président du groupe, et Pierre Méhaignerie, président de la commission des finances, pour contraindre les libéraux Hervé Novelli et René Fourgous à retirer un amendement qui permettait de cumuler la baisse de l'impôt sur le revenu et l'exonération de l'ISF. Il a dû batailler pour refuser le rétablissement du plafonnemen