Nantes, correspondance.
«On ne gérera pas le département par des sondages, mais les tendances révélées vont enrichir notre réflexion et conditionner les orientations du budget 2004», assène André Trillard, président UMP du conseil général de Loire-Atlantique.
En ces temps de «proximité», recette censée résorber la «fracture civique», les expériences de démocratie participative sont à la mode. Le conseil général de Loire-Atlantique vient donc de rendre publics les premiers résultats d'une enquête en 44 questions, lancée en décembre via le magazine et le site Web du département. De quoi ébaucher des priorités pour l'avenir des jeunes, l'action sociale, la sécurité routière, la santé, etc. Le bilan provisoire pointe surtout des besoins de garde d'enfants (qui ne sont pas de compétence départementale), ou des évidences comme l'envie d'un environnement préservé ou le maintien à domicile des handicapés et des personnes âgées. «La participation aux élections en 2002 a montré le défaut de compréhension de la vie publique. Les élus, quels qu'ils soient, doivent y remédier. Lancer une consultation, c'est un premier pas», commente André Trillard.
Pourtant, la méfiance règne : «Je ne vois pas l'intérêt d'une telle enquête qui, de toute façon, ne changera pas les choses. Il s'agit davantage d'un moyen stratégique d'effectuer des choix pour mieux entretenir l'illusion que la Loire-Atlantique est un département dynamique», écrit en réponse un habitant de Saint-Père-en-Retz. Dotés de compétenc