Une réunion rien que pour elle. Martine Aubry sera l'invitée vedette de la rencontre qu'organise ce soir François Hollande au siège du Parti socialiste. D'autant que ni Laurent Fabius ni Dominique Strauss-Kahn ne seront personnellement présents. Le premier secrétaire y a convié tous ceux qui, le 18 janvier, ont déposé comme lui une contribution générale au débat en vue du congrès de Dijon, en mai. Une semaine après avoir rassemblé le premier cercle de ses soutiens (en particulier les troupes de Fabius et celles de Strauss-Kahn), Hollande entame une autre phase du travail de synthèse qu'il espère réussir sur son texte.
«Convergence». Décidés à soumettre leurs propres motions au vote des militants, les leaders du Nouveau Monde (Henri Emmanuelli et Jean-Luc Mélenchon) et du Nouveau Parti socialiste (Dray-Montebourg-Peillon) n'en seront pas. Aubry a accepté l'invitation de bonne grâce. Normal : la réunion a été montée à sa demande. Après avoir refusé le 4 février de se retrouver autour de la même table que Fabius et DSK, la maire de Lille, avec l'ancien ministre de l'Agriculture Jean Glavany sur son porte-bagages, va se présenter aujourd'hui «dans un état d'esprit complètement ouvert». Et «avec la volonté de réussir». Comme elle l'a déjà écrit au patron du PS, elle partage son «analyse de la société», ses propositions sur l'Europe et sur la mondialisation. «Je suis prête à m'inscrire dans une discussion sur la base du texte de François Hollande», dit-elle. «Il faut chercher à con