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Libération

«Projet de loi visant à favoriser l'UMP».

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publié le 11 février 2003 à 22h11

En une année, toutes lois confondues, les députés examinent 12 000 à 13 000 amendements. Peu ou prou le nombre qu'ils s'apprêtent à étudier pour le seul projet de loi modifiant les scrutins régionaux et européen. Pour parvenir à ce record historique dans l'histoire de la Ve République, les parlementaires UDF et PS ont rivalisé d'imagination. Florilège.

Socialistes et centristes ont eu la même idée : modifier l'intitulé même du projet de loi. Ils proposent qu'il devienne : «Projet de loi visant à favoriser l'élection des conseillers régionaux et de députés européens UMP.» Autre version conjointe aux deux groupes, plus grave : «Projet de loi visant à favoriser l'abstention.» Pour ceux qui n'ont pas compris, le PS devrait soumettre à l'approbation de ses pairs la formulation suivante : «Projet de loi tendant à favoriser le parti unique.»

Sur le même registre de la contestation de l'hégémonie du parti chiraquien, les centristes font fort. Hervé Morin suggère d'attribuer «un label candidat officiel soutenu par le gouvernement et arrêté par le président de l'UMP». Jean-Christophe Lagarde souhaite de son côté que «si la liste présentée par un parti autre que l'UMP arrive en tête du scrutin, celui-ci est annulé». Maurice Leroy propose qu'«un quart des membres sortants des conseils régionaux» soient membres de droit du nouveau conseil régional «s'ils sont membres de l'UMP». Plus vachards, les mêmes, associés à Nicolas Perruchot, s'en prennent au jeune retraité Alain Juppé. Ils réclamen