Lyon, de notre correspondant.
L'UDF va-t-elle conserver son dernier fief ? Après la perte de la mairie de Lyon, en 2001, la formation de François Bayrou s'accroche à son ultime réduit : le conseil régional Rhône-Alpes. Anne-Marie Comparini en détient la présidence en s'appuyant sur seulement... six élus de son parti sur les 157 que compte l'assemblée régionale. Après l'épisode Charles Millon élu en mars 1998 grâce à une alliance avec le FN avant d'être invalidé pour vice de procédure , c'est grâce aux voix de la gau che qu'elle a pris les rênes de la région en janvier 1999. Au vu de l'état de leurs forces, les centristes risquent donc d'être privés de leur seule région par la réforme du mode de scrutin. Si elle fait liste à part l'année prochaine, l'UDF pourrait se situer entre le seuil indispensable pour fusionner (5 % des exprimés) et la barre nécessaire pour se maintenir au second tour (10 % des inscrits). Bref, elle serait contrainte de se rallier, en position de faiblesse, à l'UMP.
Légitimité. Officiellement, tout le monde à droite tend vers la constitution d'une liste unique dès le premier tour en 2004... mais chacun entend la conduire. Président du groupe UMP au conseil régional, Emmanuel Hamelin défend le projet de loi Raffarin : «Il imposera l'union que nous n'avons pas su trouver sur le terrain.» Préparant l'arrivée d'une tête de liste UMP «Hervé Gaymard (ministre de l'Agriculture) et Michel Barnier (ex- ministre et commissaire européen) tien nent la corde aujou