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Libération

L'UMP du Maine-et-Loire cale au démarrage.

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Guerre des chefs et clivages idéologiques plombent le parti.
publié le 14 février 2003 à 22h15

Angers, envoyé spécial.

L'UMP, parti monolithique ? Si, au niveau national, la figure d'Alain Juppé réussit à imposer un semblant d'unité au nouveau parti chiraquien, il suffit de se plonger dans les arcanes provinciaux de l'UMP pour se convaincre du contraire. Ainsi à Angers (Maine-et-Loire), où gaullistes et centristes sont présents à force égale, la constitution du «grand parti de la droite et du centre» coince au démarrage. A écouter les militants locaux, l'UMP angevine semble pourtant sur les rails. Mais tous ne sont pas d'accord sur la gare d'arrivée.

«SDF de la politique». Richard, 31 ans, cadre moyen tendance RPR, est très fier de présenter sa toute nouvelle carte plastifiée de l'UMP. Au verso se trouve le logo du parti chiraquien : un arbre sur fond bleu et rouge. Au recto, son numéro d'adhérent et son «identifiant électoral» qui lui permettra, fin mars, de voter pour constituer le comité départemental. Le hic, c'est que l'UMP n'existe toujours pas à Angers. Pas de siège ni d'adresse, pas même un numéro de téléphone. «Les tracts sont arrivés, mais on n'a toujours pas de local. On est des SDF de la politique», sourit Marcel, ex-RPR. «C'est vrai que la mise en place est un peu laborieuse», reconnaît aussi Gérard, 58 ans, informaticien qui a voté François Bayrou au premier tour de l'élection présidentielle. A côté de lui, Roselyne, conseillère municipale, se présente comme «une fan d'Alain Madelin, absolument pas chiraquienne». Et pourtant. Ces quatre militants au profil