Crise ouverte au Nouveau Parti socialiste (NPS). «S'il n'est pas content, qu'il s'en aille !» Vincent Peillon, l'un des cofondateurs du NPS, a ainsi invité, vendredi, Julien Dray à prendre la porte de leur courant commun. «Julien ne trouve pas sa place dans la dynamique du NPS qui est tout sauf une logique de témoignage», a-t-il déclaré à l'AFP. L'ex-porte-parole du PS répliquait ainsi au député de l'Essonne qui avait déclaré dans Libération de vendredi : «Moi je suis dans la logique de peser sur la direction du parti. Pas dans celle de me retrouver, après le congrès de Dijon, dans une minorité de témoignage.» Dray ajoutait : «Plutôt que de faire une motion» concurrente de celle du premier secrétaire du PS, comme le souhaitent Peillon et Montebourg, les rénovateurs du PS devraient «soumettre quelques amendements au texte de Hollande. Et négocier». «On ne peut pas dire des choses comme cela, a rétorqué Peillon. S'il cherche la sortie, elle lui est tout indiquée.» Cette mise en demeure a déclenché l'ire d'Harlem Désir. Le député européen, proche de Dray avec lequel il animait jusqu'à l'automne l'ex-Gauche socialiste, a fait savoir que «Vincent Peillon n'est pas un maître d'école. Il est un élève parmi d'autres et pas le plus brillant». Et d'ajouter : «Il faut que Peillon comprenne qu'il n'est pas le propriétaire de NPS.» Si les états d'âme de Julien Dray ne sont pas nouveaux, c'est la première fois qu'ils déclenchent une crise ouverte à l'intérieur du trio fondateur de ce cour
Crise au Nouveau Parti socialiste
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par Didier HASSOUX
publié le 15 février 2003 à 22h16
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