Devenir européen ou disparaître. Tels sont, pour de nombreux militants écologistes, les termes de l'alternative à un an du renouvellement du Parlement de Strasbourg. Les Verts français ont beau avoir bien du mal à bâtir un solide parti hexagonal, ils retrouveront pourtant, samedi à Berlin, leurs homologues allemands pour avancer vers la création d'un parti écologiste européen. Les dirigeants des deux partis vont tenter de coordonner leurs programmes et leur stratégie pour l'élection du printemps 2004.
Le projet est à l'ordre du jour depuis plusieurs années : «L'existence des Verts en Europe est en péril : il faut qu'ils élaborent un projet commun», déclarait le député européen Daniel Cohn-Bendit dès novem bre 2001, après son élection à la présidence du groupe Vert à Strasbourg.
Sur le fond, les écologistes sont convaincus. Avec un groupe de chercheurs européens, le politologue belge Benoît Rihoux a interrogé les militants des pays de l'Union : «Il apparaît que la constitution d'un parti Vert européen est majoritairement souhaitée dans la plupart des pays, à l'exception de la Grande-Bretagne et des pays scandinaves où l'UE est perçue comme une menace.»
Electoralement payant. Les Verts ne sont pas les seuls à rêver d'union. A mesure que progresse le projet de Constitution européenne, la question taraude tous les partis, particulièrement ceux qui sont favorables à l'émergence d'une Europe fédérale. «Mais dans les grands partis traditionnels il y a de fortes réticences. Ils ont peu