Au garde-à-vous. Rien de mieux qu¹une bonne Marseillaise, une escouade d¹anciens gradés, une flopée de drapeaux tricolores, quelques chants guerriers et une nostalgie coloniale pour remettre au pas son petit monde. Jean-Marie Le Pen était hier soir salle Wagram, à Paris, l¹invité du Cerce national des combattants (CNC), l¹appendice des militaires retraités du Front national. A deux mois du congrès de son mouvement, devant un parterre d¹un demi-millier de fidèles, l¹ex-candidat à la présidentielle, 74 ans, a tenté de mettre un terme à la polémique née autour de sa succession. En affirmant, notamment, qu¹il resterait à son poste «jusqu¹au bout».
Laborieux. Devant deux de ses successeurs putatifs, Marine Le Pen, très discrète, et un Bruno Gollnisch très somnolent, Le Pen fait vibrer laborieusement un discours fleuve sur le «déclin» programmé de la France. Au détour de funestes prédictions sur la pérennité du système de sécurité sociale, l¹autoproclamé «tribun du peuple», a lancé, mine de rien: «Je n¹ai jamais pensé prendre ma retraite. On s¹arrête le jour où on meurt. En attendant, on continue à se battre jusqu¹au bout.» Autrement dit, le temps de la succession du chef n¹est pas venu.
Marine Le Pen et Bruno Gollnisch n¹ont pas moufté. Le conflit qui oppose la benjamine du chef au no2 du parti frontiste couve depuis cet automne. A maintes reprises, Bruno Gollnisch est apparu vexé par la percée médiatique de la jeune femme. Alors que le député européen se disait candidat à la prési