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Libération

Le NPS rend les socialistes nerveux

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publié le 22 février 2003 à 22h32

Les esprits s'échauffent au Parti socialiste. «Nous n'avons pas de leçon à recevoir en matière de rénovation», a déclaré vendredi François Rebsamen, responsable au PS des fédérations et maire de Dijon, où se tiendra en mai le congrès du parti. Ce proche de François Hollande réagissait aux propos tenus dans le Figaro par Vincent Peillon, cofondateur avec Arnaud Montebourg du NPS (Nouveau Parti socialiste). «Lorsqu'on veut faire croire que tout le monde pense la même chose, on esquive la confrontation des idées et il ne reste plus alors que les oppositions de personnes. Cette méthode, apparemment celle choisie par François Hollande, n'est pas la bonne», déclare l'ancien député de la Somme. Et d'ajouter : «Ce dont nous avons besoin, c'est d'un congrès de refondation, pas de congélation.»

Mardi, le premier secrétaire du PS s'était dit «choqué» qu'Arnaud Montebourg l'accuse, d'«acheter» certains responsables du NPS. Des propos tenus au lendemain de la rupture, au sein du NPS, avec Julien Dray. Revenant sur cette éviction, Vincent Peillon a estimé qu'il s'agissait d'une «clarification indispensable», puisque le député de l'Essonne a «souhaité rejoindre François Hollande». Le député socialiste européen Harlem Désir, un proche de Julien Dray, n'est pas du tout d'accord. «Personne n'a décidé de partir du NPS, et vous n'avez aucun droit à en exclure qui que ce soit», a-t-il écrit au duo de «rénovateurs», comparant leurs méthodes à celles du «vieux Parti communiste». Pour Harlem Désir,