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Libération

Statut inchangé pour l'île

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publié le 22 février 2003 à 22h31

à Saint-Denis

de la Réunion

Les Assises des libertés locales qui se sont tenues vendredi à Saint-Denis de la Réunion sont les dernières avant la clôture de la consultation, vendredi à Rouen. Ironie du sort, le projet de décentralisation de Raffarin y a fait un bide : les Réunionnais ont refusé toute possibilité d'évolution statutaire de leur île. Les dispositions pour l'outre-mer avaient provoqué un tollé chez les élus de droite qui criaient à la «dérive nationaliste». Ils reprochaient au gouvernement de vouloir «imposer aux Réunionnais le choix des Antillais» et de ne «pas respecter les engagements» de Chirac. Les maires de l'île, dans leur grande majorité, sont allés jusqu'à fermer leurs services un jour en novembre. Pendant la campagne présidentielle, Chirac s'était engagé à donner «à chaque collectivité le cadre institutionnel qui lui convient en laissant chacun, outre-mer, cheminer à son rythme au sein de la République». A l'inverse des Antillais, qui souhaitent aller vers plus d'autonomie, les élus réunionnais sont attachés au statut départemental et au «droit commun» avec la métropole. Jean-Paul Virapoullé, sénateur-maire (UMP) de Saint-André, s'est fait le porte-parole des opposants aux «lois-pays» conçues par des «élus-pays à qui l'on graisse la patte».

Après avoir accusé la droite locale de «jouer à se faire peur» ­ la ministre de l'Outre-Mer dixit ­, le gouvernement a exclu l'île des nouvelles dispositions de la Constitution. Commentaire de Matignon : «La Réunion a l