Lézignan-Corbières (Aude), envoyé spécial.
Après les critiques des chefs, le réconfort auprès de la base. Arnaud Montebourg, le cofondateur du Nouveau Parti socialiste (NPS) était en fin de semaine dernière dans l'Aude pour assurer, auprès des mi litants,le service après-vente de la contribution qu'il a déposée avec Vincent Peillon avant le congrès du PS de Dijon, en mai. Difficile, dans la salle des fêtes de Lézignan-Corbières, de trouver parmi les 600 militants présents quelqu'un qui dise du mal du visiteur. Certes, le député de la circonscription, Jacques Bascou, est le correspondant sur place du NPS. Mais la fédération, elle, est classée «fabiusienne». Et malgré un microclimat local plutôt légitimiste, les supporteurs de François Hollande ne nient pas l'impact des «rénovateurs» auprès de la base PS.
«Il apporte du sang neuf», commente un militant en parlant de Montebourg. «On a besoin de jeunes comme lui. Ça fait plaisir», savoure un autre. «C'est en posant comme lui les problèmes un peu crûment qu'on y arrivera. Il ne faut pas avoir peur de secouer le cocotier, de donner un coup de pied dans le panier de crabes», revendique un troisième. «S'il n'y a pas d'électrochoc, on n'avance pas. Et qui n'avance pas recule», dit un autre. Certains le trouvent parfois un peu «arrogant» ou théâtral. Mais «au moins, quand il parle, on comprend ce qu'il dit». Pas comme «ces énarques» au «discours lissé».
«L'hallali des populistes.» Ce style Montebourg, apprécié des militants, agace rue de