Menu
Libération

Des corbeaux lepénistes contre Bompard.

Article réservé aux abonnés
Un tract incendiaire sur le maire d'Orange circule dans le parti.
publié le 25 février 2003 à 22h38

De coups tordus en lettres anonymes, la guerre entre les amis de Jacques Bompard et les fidèles de Jean-Marie Le Pen s'intensifie. Cette fois, ce sont des inconditionnels du président du FN qui passent à l'offensive. Dans un tract envoyé dans certaines fédérations frontistes, des lepénistes, qui signent «un groupe de militants en colère», accusent le maire d'Orange de vouloir rejouer le scénario de la scission de 1998 menée par Bruno Mégret.

Ce groupe reprend à son compte l'ensemble des arguments développés par l'entourage du président du FN, et par Le Pen lui-même, contre l'édile frontiste. Le leader d'extrême droite avait notamment jugé que «la fédération du Vaucluse n'a pas fait de progrès depuis vingt ans». La missive enfonce le clou, chiffres à l'appui. «Bompard est un secrétaire fédéral médiocre, écrivent les auteurs : Dans le Vaucluse, il ne s'est occupé que de sa circonscription d'Orange, délaissant les trois autres circonscriptions.» Selon eux, en 1993, la fédération du Vaucluse comptait 473 adhérents, contre 349 aujourd'hui, dont seulement 171 acquittent au plein tarif leur cotisation au parti. «Bompard ne se présente pas sous les couleurs du FN, il ne participe pas à la vie du Front. Membre du bureau politique, il n'a assisté qu'à quatre de ses séances sur 35 depuis trois ans. Membre du conseil national, il n'a assisté à aucune de ses huit séances en trois ans», pointe le texte. Et d'inciter le maire d'Orange à «se taire» ou à partir.

A l'origine de cette passe d'ar