Jean-Pierre Raffarin menteur ? C'est l'accusation qu'a lancée hier François Hollande. «Depuis la présentation du budget pour 2003, Jean-Pierre Raffarin ne dit pas la vérité aux Français», a estimé, hier, le premier secrétaire du PS. Il réagissait ainsi à l'aveu du Premier ministre qui a reconnu, samedi à la Réunion, que la France n'atteindrait sûrement pas les 2,5 % de croissance prévus dans le budget 2003. Pour François Hollande, le Premier ministre a menti «sur l'hypothèse de croissance (...), sur les hypothèses en matière d'emploi, ce qui l'a amené à faire des choix particulièrement malencontreux (...) sur les rectifications qui devaient avoir lieu dès janvier pour éviter au pays un plan de rigueur qui est là aujourd'hui». Mais «le plus grave est que Jean-Pierre Raffarin prétend qu'il n'y aura pas de remise en cause des dépenses sociales», a ajouté le patron du PS en évoquant la diminution des prestations de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) et les restrictions d'accès à la couverture maladie universelle (CMU). En écho, l'un des porte-parole du PS, Bruno Le Roux, a stigmatisé la politique «par l'incantation et par le mensonge dans sa façon de l'assumer» mise en oeuvre par Raffarin, accusé d'essayer «d'éteindre un incendie qu'il attise lui-même». Le Premier ministre devrait en tout cas jouer les pompiers aujourd'hui en précisant les orientations économiques de la France face aux «incertitudes internationales», devant la chambre de commerce et d'industrie de Pari
Hollande réclame la «vérité» au gouvernement.
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publié le 25 février 2003 à 22h38
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