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Libération

L'UMP réclame des comptes a la gauche.

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A l'Assemblée, une commission d'enquête planche sur la gestion des entreprises publiques sous le gouvernement Jospin.
publié le 25 février 2003 à 22h37

Une machine à privatiser installée à l'Assemblée nationale ? Cet après-midi, la commission d'enquête parlementaire sur «la gestion des entreprises publiques, afin d'améliorer le système de prise de décision», commence ses auditions. Pour en «fixer le cadre», Philippe Douste-Blazy, secrétaire général de l'UMP et président de la commission d'enquête, a choisi d'entendre en premier lieu l'économiste Elie Cohen. Une indication sur l'avenir des travaux, puisque cet ex-administrateur de France Télécom milite depuis longtemps pour que l'Etat «donne leur liberté» aux entreprises publiques du secteur concurrentiel.

Initialement, en créant cette commission, la majorité souhaitait répondre à l'émotion créée par la publication en juillet 2002 des comptes de France Télécom, plombée par 70 milliards de dettes et affichant 9 milliards d'euros de pertes en 2001. Le record du Crédit Lyonnais était battu. Trois caciques de la majorité, Pierre Méhaignerie, Jacques Barrot et Patrick Ollier, ont élaboré fin décembre une proposition plus subtile : examiner les rapports entre l'Etat actionnaire et ses entreprises publiques. Les plus grands patrons de France devraient donc bientôt défiler devant les 40 députés-enquêteurs. Le premier à subir la question des députés devrait être Michel Bon, le PDG malheureux de France Télécom. Devrait suivre François Roussely (EDF), un proche de Lionel Jospin, très attendu par certains membres de la commission, comme Louis Giscard d'Estaing (UMP, Puy-de-Dôme), qui cri