Menu
Libération

Les libéraux en appellent à Raffarin-l'audace.

Article réservé aux abonnés
Ils le poussent à poursuivre la baisse d'impôts et à réformer l'Etat.
publié le 27 février 2003 à 22h41

Jean-Pierre Raffarin sous pression libérale. Alors qu'il a reconnu mardi l'ampleur des difficultés économiques (croissance insuffisante, dérapage des déficits publics) et qu'il renonçait dans le même temps à toute «politique de rigueur», le Premier ministre n'a pas avancé la moindre idée novatrice pour y répondre (Libération d'hier). Au grand désespoir de sa majorité, dont les éléments les plus libéraux le poussent aujourd'hui à plus d'audace. Avec deux exigences : poursuivre coûte que coûte les baisses d'impôts et engager rapidement la réforme de l'Etat, censée «libérer un point de croissance chaque année», aux dires de Jean-Pierre Raffarin.

C'est sur la baisse des prélèvements obligatoires que la frange libérale de l'UMP est la plus remontée. «Il ne faut surtout pas varier sur la baisse des impôts promise par Chirac, estime Hervé Mariton, député de la Drôme et membre du groupe des «réformateurs» à l'Assemblée. Si l'on revenait là-dessus, ce serait une catastrophe absolue pour la confiance des Français.» «Raffarin ne doit pas lâcher maintenant, renchérit son collègue UMP Jean-Pierre Gorges (Eure-et-Loir). Il ne faut pas avoir peur de cette conjoncture ponctuelle.» Sur ce point, ils semblent avoir été entendus.

«Auditer.» Hier, Jean-François Copé, porte-parole du gouvernement, a promis que l'objectif fixé par Jacques Chirac ­ une baisse de 30 % de l'impôt sur le revenu sur cinq ans ­ serait «tenu à l'échéance de l'ensemble du mandat présidentiel». Un optimisme tempéré par Alai