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Libération

Meurtre de Benbara : la famille de sa compagne soupçonnée

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Une analyse ADN de cheveux prélevés dans la main du député algérien conforte la thèse de la vengeance privée.
publié le 27 février 2003 à 22h42

La brigade criminelle de Paris qui enquête sur le meurtre du député algérien Abdelmalek Benbara, tué la nuit du 9 au 10 janvier, a interpellé hier matin neuf suspects, tous des membres de la famille ou de l'entourage de son ex-compagne Louiza Benakli.

Consultant de la société informatique Cap Gemini, Abdelmalek Benbara, 41 ans, a longtemps mené une double vie, cloisonnée. Son épouse habitait Saint-Chamond (Loire) avec ses quatre enfants âgés de 7 à 17 ans. Sa concubine, Louiza Benakli, avocate d'origine kabyle, vivait à Nanterre et avait donné naissance voilà quatre ans à leur petite fille, orpheline aujourd'hui. Le 27 mars 2002, Louiza Benakli, adjointe chargée de l'enfance à la mairie communiste de Nanterre, a en effet été abattue par le tueur du conseil municipal, Richard Durn. Le 11 janvier 2003, Abdelmalek Benbara, très déprimé par la mort de sa compagne et alors en pleins préparatifs de la visite à Paris du Premier ministre algérien, a disparu. Les policiers n'ont retrouvé son cadavre que vingt jours plus tard, dans le coffre fermé de sa voiture, garée en face du 13 avenue Hoche à Paris, les clés sur le contact, les portières non verrouillées. Le ou les tueurs n'ont rien volé. Les policiers en ont déduit qu'il ne s'agissait «pas d'un crime crapuleux».

Vie privée. Règlement de comptes politique ou vengeance privée ? La seconde hypothèse a été privilégiée. Parce que «sa vie privée paraît plus compliquée que son parcours politique» et que «ce crime plutôt s