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Libération

Chirac nourrit la rumeur pour 2007.

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Il maintient le suspense sur sa succession et déplore l'atonie de l'UMP.
publié le 28 février 2003 à 22h44

Chirac superstar. Chirac ni de gauche, ni de droite. Chirac avec l'opinion publique dans la poche. Chirac nominé au Nobel de la paix parmi 165 postulants, trois fans costaricains ayant proposé sa candidature. Chirac qui écrase tout... Et l'Elysée qui s'inquiète de l'«encéphalogramme plat» de l'UMP, la nouvelle formation qui peine à trouver ses marques. Il n'en faut pas plus pour que la rumeur reparte. Savamment entretenue par un tout petit carré de fidèles influents : «Se représenter en 2007 ? Ce n'est pas d'actualité», dit l'un d'eux. Avant d'ajouter : «Mais comment n'y penserait-il pas ?» L'important n'est pas que ce soit vrai. Mais que cette hypothèse existe, soit alimentée et, surtout, démentie le plus tard possible. En décembre, Jean-Claude Gaudin, vice-président de l'UMP et maire de Marseille, avait «souhaité» une nouvelle candidature et l'épouse du chef de l'Etat ne l'avait pas exclue un mois plus tard. A qui le tour ? Sûrement pas aux deux successeurs putatifs, Alain Juppé et Nicolas Sarkozy, qui n'imaginent pas un seul instant voir Jacques Chirac se succéder à lui-même.

«L'après». Le Président, lui, entend garder les coudées franches jusqu'à la fin de son mandat. «Le jour où "l'après Chirac" est ouvertement en jeu, sa parole ne vaut plus rien. Le Président ne sera plus qu'un simple spectateur que l'on écoutera par politesse, analyse un de ses proches. Tactiquement, il a intérêt à calmer les ardeurs de tous ceux qui se voient un jour à sa place et à occuper le terrain