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Libération

Retraites: la CGT menace de rompre les discussions

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Première réunion du groupe de travail confédéral aujourd'hui.
publié le 28 février 2003 à 22h46

La sémantique pèse lourdement sur la réforme des retraites. Après avoir longuement tergiversé entre «concertation» et «négociation», François Fillon a introduit hier une différence tout aussi subtile entre «mon opinion» et «la position du gouvernement». Ainsi, quand le ministre des Affaires sociales explique mercredi dans un entretien publié par le Parisien-Aujourd'hui qu'«une des priorités de la réforme est effectivement d'harmoniser» les régimes de retraites, donc de porter à quarante ans la durée de cotisation des fonctionnaires, il ne fait qu'exprimer son «opinion». Mais la position officielle du gouvernement, assure-t-il, est que «rien n'est encore tranché et rien ne le sera avant que ne s'achève l'intense discussion engagée avec les partenaires sociaux». «Chacun donne son opinion, s'est encore défendu François Fillon. Il n'y a pas de raison que je ne puisse pas donner la mienne.»

Instance. La discussion devrait entrer aujourd'hui dans une phase intensive, avec la première réunion du «groupe de travail confédéral», rassemblant les spécialistes retraites des syndicats et du patronat sous la houlette des deux directeurs de cabinet du ministre des Affaires sociales et de son homologue de la Fonction publique, Jean-Paul Delevoye. Cette instance se réunira «au moins une fois par semaine» durant tout le mois de mars.

La façon dont François Fillon a exprimé dans la presse son «opinion» sur la durée de cotisation deux jours avant la première réunion de ce groupe de travail a choq