On aurait tort de moquer les luttes fratricides de la droite parisienne, reparties de plus belle avant l'élection, début avril, du président de la fédération UMP de la capitale. A en croire les différents acteurs, ces nouvelles querelles ne sont que la conséquence logique du «processus démocratique» mis en place par le nouveau parti chiraquien. «Et c'est sans doute la première fois qu'on aura droit à une vraie élection», reconnaît franchement Philippe Goujon, balladurien de choc et candidat déclaré à la présidence. Goujon, qui est aussi premier vice-président du groupe UMP au Conseil de Paris, se targue du soutien de 40 des 57 conseillers UMP et de l'appui du premier d'entre eux, Claude Goasguen.
Le problème, c'est que le même Goasguen encourage dans le même temps la candidature de Jean-Pierre Lecocq, maire chiraquien du VIe arrondissement. Lecocq est l'ex-secrétaire départemental du RPR parisien, ce qui lui confère une certaine expérience dans la gestion des appareils politiques. Serait-on en train de vivre un énième épisode d'une guerre Chirac-Balladur qu'on croyait enterrée ? «Pas du tout. On n'a pas créé l'UMP pour perpétuer les sensibilités de l'ex-RPR», répondent en coeur les deux candidats, visiblement chapitrés sur ce point. Ils pourraient se voir opposer la candidature de Michel Bulté, ex-RPR tendance Tiberi, ou encore celle du député Pierre Lellouche.
Tandem. Parmi ces quatre prétendants d'autres pourraient se déclarer d'ici à vendredi, jour de clôture des candidat