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Libération

Une majorité hollandaise de bric et de broc

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Le premier secrétaire ratisse de la gauche à la droite du parti.
publié le 5 mars 2003 à 21h48

Jusqu'ici tout va bien. Et ce n'est pas un léger contretemps qui va ternir le moral de François Hollande. Martine Aubry a certes décidé de reporter d'une semaine l'annonce de son ralliement. Indisposée, elle a certes laissé ses partisans présenter hier soir, sans elle, sa contribution à Paris. Mais entre la maire de Lille et le patron du PS, «sur le fond», il n'y a «pas de problème», assure Hollande. Ce ne serait qu'une question de patience.

Eventail. Pour Hollande, qui a enregistré hier l'appui de Marie-Noëlle Lienemann, quelques jours après celui de Julien Dray en partance du NPS, l'élan majoritaire est en marche depuis le 4 février. Ce jour-là, il avait réuni à l'Assemblée nationale 400 de ses soutiens. Depuis, «ça va de mieux en mieux. Le débat se structure. La dynamique prend dans les fédérations». L'éventail de ses soutiens dans la bagarre engagée avant le congrès de mai à Dijon est effectivement impressionnant. De l'ex-Gauche socialiste Marie-Noëlle Lienemann, qui défend les services publics, au «blairiste» Jean-Marie Bockel, pas hostile aux privatisations, François Hollande ratisse large. Trop large ? Cette diversité, «qui correspond à la diversité du parti», est assumée par le premier secrétaire. Elle n'aurait rien à envier, dit-il, à l'alternative hétéroclite que constituerait un éventuel rassemblement entre le Nouveau Monde d'Henri Emmanuelli et Jean-Luc Mélenchon, le NPS du duo Montebourg-Peillon, éventuellement renforcé par Marc Dolez (lire ci-contre).

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